Salon de l’Agriculture 2022
Pédalez, dégustez…
Le vélo blender se consomme sans modération à tous les âges de la vie. Entre deux tranches de saucisson ou de spécialités des terroirs, l’animation rafraichissante proposée par les équipes de la MSA d’Alsace, les mardi 1er et mercredi 2 sur le stand MSA, a fait mouche. Elle a aussi permis de parler nutrition avec les visiteurs du Salon international de l’agriculture, un rendez-vous de la gastronomie française où les fruits et les légumes ont également leur place.
Marie Ferrani, Marie Horvais de la MSA Alsace et Delphine Franck, diététicienne nutritionniste dans le Haut-Rhin, ne savaient plus où donner du fruit mardi 1er et mercredi 2 mars à l’entrée du stand MSA, installé pour une semaine au salon de l’agriculture. Des hordes d’assoiffés de tous les âges, visiteurs de la plus grande ferme de France, ont pris d’assaut leurs bicyclettes blender pendant deux journées très vitaminées. En tout, 530 personnes ont joué du mollet pour un bon jus vitaminé.
Au menu: des kiwis, des bananes mais surtout des pommes et des poires qui ont poussé en Alsace et qui ont été fournies par Interprofession Fruits et Légumes d’Alsace (IFLA). La structure réunit autour d’une même table producteurs, distributeurs, grossistes et transformateurs alsaciens.
Message de prévention santé
Dans les allées du salon des retrouvailles, la présence des vélos blender interroge et est aussi l’occasion de faire passer un vrai message de prévention santé.
Si Ahcene, un papa musclé, enfourche la bécane ornée d’un blender comme un pro, c’est pour confectionner pour son fils Eden âgé de 2 ans – un enfant né pendant la crise du Covid – un jus de fruits bien frais. Il est venu avec sa femme Ouardia et sa fille Mélia âgée de 6 ans. Assez grande pour atteindre les pédales, elle a pu se confectionner elle-même une boisson à son goût. La petite championne, dont c’est le premier salon, a choisi pomme kiwi.
Richard, 64 ans, est d’humeur taquine. Sûrement la joie de faire tomber le masque après des mois de privation. « Le rouge est ma couleur. Puis-je avoir un peu de betterave dans mon blender », interroge-t-il, sourire jusqu’aux oreilles. Il est venu avec sa femme Sylvana. Ils accompagnent tous les deux leur petite-fille Laura, 11 ans. Elle opte pour la totale : pomme, kiwi, banane et poire !
« Ce qui est génial avec cette animation, c’est qu’on touche les adolescents, un public habituellement allergique aux messages de prévention santé, explique Marie Orvais. Nous incitons les gens à bouger tout en s’amusant et en expliquant l’importance de consommer des fruits de saison tous les jours. »
Et pour cause, dans leur extrême diversité, les fruits et légumes sont de très bonnes sources de vitamines (C bien sûr, mais aussi B1, B2, B3, B5, B6, B9 ainsi que, dans une moindre mesure, A, E et K), de minéraux (magnésium, potassium, calcium), d’oligoéléments (zinc, cuivre, fer…) et d’antioxydants. Les fruits et légumes apportent des fibres, qui contribuent à une bonne régularité du transit intestinal et à la sensation de satiété. Leur consommation régulière diminue l’incidence des maladies cardio-vasculaires, du surpoids et de certains cancers.
« Le blender est un meilleur outil que l’extracteur de jus, explique Delphine Franck, diététicienne nutritionniste. Il conserve les fibres et les vitamines, même si c’est encore mieux de consommer les fruits sous leur forme solide. » Les visiteurs du salon sont tellement assoiffés que les verres défilent comme les gourdes un jour de grande boucle du Tour de France sous le cagnard !
Attention aux étiquettes
Imany, 9 ans, est venue de Villiers-le-Bel avec sa mamie, Pierrette. Elles font toutes les deux une pause désaltérante sur le stand de la MSA. Le fruit préféré de la petite fille : la poire, qu’elle consomme surtout en jus.
« Il faut faire attention aux étiquettes, rappelle la diététicienne, mieux vaut faire son jus soi-même, ou à défaut préférer le 100 % pur jus. La mention « sans sucre ajouté » n’a que peu d’intérêt et peut même être trompeuse, car ils sont souvent fabriqués à base de jus de concentré de fruits qui concentrent aussi les sucres. »
La nutritionniste assure à la Maison de santé de Bratenheim, commune de 4 000 habitants située dans le Haut-Rhin, des consultations financées par la MSA dans le cadre du forfait Psy/diet. Mis en place pour rendre accessible une prise en charge des patients atteints d’un trouble psychologique et/ou du comportement alimentaire, il permet de démocratiser l’accès à un nutritionniste ou à un psychologue à des publics qui en étaient jusque-là exclus.
