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Alexandre Roger
18 octobre 2016

278

Temps de lecture : 5 mn

Ruralité inventive
Reso’ap, la mobilité rurale et solidaire

Depuis deux ans, Reso’ap, association portée par la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et Générations mouvement, offre des solutions de mobilité à ceux qui ne conduisent pas et vivent isolés en territoire rural. Rencontre avec les usagers, les bénévoles et tous ceux qui font vivre la structure dans le secteur du Grand-Lucé, dans la Sarthe.

Sarthe
Reso’ap, la mobilité rurale et solidaire
Depuis deux ans, Reso’ap, association portée par la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et Générations mouvement, offre des solutions de mobilité à ceux qui ne conduisent pas et vivent isolés en territoire rural. Rencontre avec les usagers, les bénévoles et tous ceux qui font vivre la structure dans le secteur du Grand-Lucé, dans la Sarthe.
115 accompagnements pour l’année 2015 et déjà 236 pour les seuls premiers huit mois de l’année dans le canton du Grand-Lucé, situé au sud-est du département de la Sarthe. ©Alexandre Roger

Depuis deux ans, Reso’ap, association portée par la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et Générations Mouvement, offre des solutions de mobilité à ceux qui ne conduisent pas et vivent isolés en territoire rural. Rencontre avec les usagers, les bénévoles et tous ceux qui font vivre la structure dans le secteur du Grand-Lucé, dans la Sarthe.

Aider, une seconde nature

Avoir un peu temps à donner, un permis de conduire valide, de la place dans sa voiture et surtout l’envie d’aider son prochain : ce sont les simples conditions à remplir pour devenir bénévole au sein de Reso’ap (réseau social d’aides à la personne). Daniel a franchi le pas il y a un an. « Je fais à peu près cinq accompagnements par semaine », explique ce jeune retraité du nucléaire. Donner un coup de main n’est pas une expérience nouvelle pour lui, plutôt une seconde nature. « Mon voisin le plus proche a 95 ans. Je lui rends des petits services. Entre voisins, rien de plus normal. » De la même façon, il lui était aussi naturel de s’investir dans Reso’ap. Comme les autres bénévoles de cette association, il a su réinventer la bonne vieille entraide entre voisins et pallier l’effritement des solidarités familiales. Et ce, dans un cadre organisé qui le protège, lui et les personnes transportées (lire ci-contre).

115 accompagnements pour l’année 2015 et déjà 236 pour les seuls premiers huit mois de l’année dans le canton du Grand-Lucé, situé au sud-est du département de la Sarthe. Un vrai succès qui pousse les responsables à lancer un appel à de nouveaux bénévoles pour répondre à la demande grandissante. « Le nombre de personnes accompagnées étant en très forte augmentation et celui des bénévoles plutôt stable, nous avons besoin de recruter de nouvelles bonnes volontés, prévient Carine Seite, responsable de MSA Services, en charge de Reso’ap au sein de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe. Attention ! Ce n’est pas un simple transport, c’est un véritable accompagnement. On va au domicile de la personne accompagnée et on l’aide, si besoin, à mettre son manteau et à se déplacer jusqu’au véhicule. »

Huguette et Roger, respectivement 90 et 84 ans, 61 ans de mariage, ont été les premiers bénéficiaires des transports Reso’ap dans le secteur du Grand-Lucé. Jacky, brancardier et jeune retraité, au volant ce jour-là, se souvient : « On habite seulement à un kilomètre les uns des autres. On se connaissait déjà un peu, mais on a été mis en contact par Reso’ap. » Presque la porte à côté de chez Roger et Huguette. Toujours très coquette, celle-ci aime aller régulièrement chez le coiffeur, mais aussi se rendre chez la pédicure ou à la pharmacie. Autant de petits déplacements qui peuvent sembler anodins pour tout un chacun. Autant de trajets compliqués, voire devenus impossibles, par l’isolement géographique, l’absence de transports en commun en milieu rural et l’impossibilité de se déplacer avec son propre véhicule, faute d’en posséder un ou du fait d’une perte d’autonomie liée à la maladie ou au vieillissement. Pour Roger, c’est une dégénérescence maculaire liée à l’âge qui l’a obligé à laisser sa voiture au garage, même s’il travaille toujours au jardin et qu’il nous explique fièrement qu’il a récolté 580 kg de pommes de terre cette année. « À cause de mes yeux, ça va faire deux ans à la fin de l’année qu’on utilise Reso’ap et je crois sincèrement qu’on aurait maintenant du mal à s’en passer. Cela nous simplifie grandement la vie. »

Delphine, la voix de Reso’ap

« Bonjour Madame. Vous m’avez bien dit les 20 et 21 septembre ? J’ai bien noté. Je vous rappelle pour vous confirmer les heures de passage. » Tout sourire, Delphine, assistante administrative au sein de MSA Services, la voix de Reso’ap, répond ce jour-là aux sollicitations d’un membre de l’association qui désire être accompagné pour aller faire ses courses au supermarché situé à quelques kilomètres de son domicile. « La règle est de nous prévenir au moins 48 heures à l’avance pour nous permettre de trouver une personne disponible dans le créneau horaire sollicité et ainsi donner la possibilité aux bénévoles de s’organiser. » En quelques minutes seulement, le rendez-vous est calé et confirmé à la personne qui sera accompagnée.

Michel est un vrai phénomène

La plupart des bénévoles sont des jeunes retraités, mais Michel est une sorte de phénomène. À 83 ans, il a la particularité de transporter des personnes plus jeunes que lui. S’il a pris dernièrement un repos forcé du fait de petits problèmes à l’épaule, il est bien décidé à reprendre du service. Quand, comme lui, on a passé sa vie au service des autres dans l’associatif – scoutisme, dirigeant de club de foot – il est difficile de raccrocher ! Il se souvient lui aussi de sa première fois au sein de Reso’ap. « Ce jour-là, j’ai accompagné un couple de jeunes chômeurs à leur rendez-vous à Pôle Emploi. Il faut se mettre à leur place : la moindre chose devient compliquée quand on est isolé à la campagne, sans emploi, qu’on n’a pas de voiture et qu’on doit se rendre à un rendez-vous important. » En effet, même si les personnes âgées sont les premières bénéficiaires du réseau, le service est également utilisé par des personnes en situation de handicap ou en insertion professionnelle, pour lesquelles la mobilité est vitale.

Comment ça marche ?

Combien ça coûte ?

Il y a d’abord une adhésion à l’association loi 1901 versé par les bénévoles et les bénéficiaires. Ensuite, il est demandé à ces derniers une somme symbolique par kilomètre parcouru. Il existe également un forfait plancher pour les courtes distances.

Avant l’accompagnement


Il faut appeler Reso’ap, afin de fixer un rendez-vous avec un bénévole. L’association contacte alors un accompagnant disponible au plus proche du domicile du demandeur et le rappelle pour lui indiquer le jour et l’horaire de l’accompagnement ainsi que le nom du bénévole.

Le jour de l’accompagnement


Le bénévole fait signer un document à souche à la personne accompagnée, ce qui va permettre à Reso’ap d’adresser une facture récapitulative des accompagnements hors du domicile, afin de procéder au remboursement des frais kilométriques du bénévole.

Assurance auto mission


Un contrat non nominatif a été souscrit par Reso’ap. Il permet d’assurer les bénévoles dans le cadre de leurs activités pour l’association. Il n’y a aucune franchise et aucune perte de bonus pour les bénévoles en cas d’accidents.

L’accompagnement à domicile


L’accompagnement hors du domicile n’est pas le seul service proposé par Reso’ap : un accompagnement à domicile existe aussi. Un groupe de bénévoles est structuré (ou a l’ambition de l’être suivant les secteurs), afin de se rendre au domicile des personnes qui en font la demande. C’est bien une activité d’accompagnement et non d’aide à domicile qui permet aux personnes seules d’accueillir quelqu’un pour discuter, jouer aux cartes ou simplement boire un café pour rompre leur isolement.

Pour en savoir plus


Pour tous renseignements complémentaires et demandes d’informations : Reso’ap 30, rue Paul-Ligneul 72000 Le Mans. Email : contact@resoap.fr Tél. 02 43 39 44 49.

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